Série ES

Sujet 1 : La connaissance de l’histoire est-elle utile à l’action présente ?

 

Sujet 2 : Tous les échanges sont-ils profitables ?

 

Sujet 3 :  Expliquer le texte suivant : 

Parmi les biens, certains sont des biens absolus, mais d’autres sont bons pour quelqu’un sans être absolument bons. Et ce sont les mêmes choses qui sont absolument bonnes et qui plaisent absolument. En effet, ce sont des choses profitables à un corps en bonne santé dont nous disons qu’elles sont absolument bonnes pour le corps, et non pas de celles qui sont profitables à un corps malade, comme les remèdes et les amputations. De même plaît absolument au corps ce qui plaît à un corps sain et entier, par exemple voir en pleine lumière et non dans l’ombre (bien sûr, c’est le contraire pour qui souffre des yeux) ; le vin le plus plaisant n’est pas celui qui plaît à l’homme qui a abîmé sa langue dans l’ivrognerie (puisque parfois on leur verse du vinaigre !) ; c’est celui qui plaît au palais intact.

Ainsi en va-t-il pour l’âme : ce qui plaît absolument n’est pas ce qui plaît aux enfants et aux bêtes, mais ce qui plaît aux adultes. En tout cas, quand on a mémoire des deux, ce sont les plaisirs de l’adulte que nous choisissons. L’enfant et la bête sont par rapport à l’homme dans le même rapport que le méchant et l’insensé par rapport à l’homme mesuré et à l’homme sage. Or les plaisirs de ces derniers correspondent à leurs manières d’être, ce sont les plaisirs bons et beaux.

 

ARISTOTE, Éthique à Eudème (IV siècle avant J.-C).

 

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.