Bac Pondichéry 2018 Séries technologiques
Le candidat traitera l’un des sujets suivants au choix.
Sujet 1 : Douter, est-ce renoncer à la vérité ?
Sujet 2 : La culture sert-elle à changer le monde ?
Sujet 3 : Il semble qu’on puisse affirmer que l’homme ne saurait rien de la liberté intérieure s’il n’avait d’abord expérimenté une liberté qui soit une réalité tangible (1) dans le monde. Nous prenons conscience d’abord de la liberté ou de son contraire dans notre commerce (2) avec d’autres, non dans le commerce avec nous-mêmes. Avant de devenir un attribut de la pensée ou une qualité de la volonté, la liberté a été comprise comme le statut de l’homme libre, qui lui permettait de se déplacer, de sortir de son foyer, d’aller dans le monde et de rencontrer d’autres gens en actes et en paroles. Il est clair que cette liberté était précédée par la libération : pour être libre, l’homme doit s’être libéré des nécessités de la vie. Mais le statut d’homme libre ne découlait pas automatiquement de l’acte de libération. Être libre exigeait, outre la simple libération, la compagnie d’autres hommes, dont la situation était la même, et demandait un espace public commun où les rencontrer — un monde politiquement organisé, en d’autres termes, où chacun des hommes libres pût s’insérer par la parole et par l’action.
ARENDT, La crise de la culture (1961).
(1) concrète
(2) relation
Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.
- Dégager l’idée principale du texte et les étapes du raisonnement.
- Expliquer :
- a) «nous prenons conscience d’abord de la liberté ou de son contraire dans notre commerce aux autres, non dans le commerce à nous-mêmes.» ;
- b) « pour être libre, l’homme doit s’être libéré des nécessités de la vie »
- c) « Être libre […] demandait un espace public où les rencontrer ».
- La liberté suppose-t-elle des échanges avec autrui