Les sujets tombés cette année 2017 à Pondichéry sont, pour toutes les séries, équilibrés dans la mesure où ils portent sur des parties du programme bien distinctes. Cela donne au candidat des choix véritables.Nous allons mettre sur ce site quelques conseils pour problématiser les sujets à partir de ceux qui sont tombés en 2017 à Pondichéry et au Liban. A suivre …

Sujet de philo du bac L 2017

Sujet n° 1 : Suis-je le sujet de mon désir ?

Sujet n° 2 : Toute vérité est-elle bonne à dire ?

Sujet n° 3 :

Dégagez l’intérêt philosophique du texte suivant, en procédant à son étude ordonnée.

« Voter, ce n’est pas précisément un des droits de l’Homme; on vivrait très bien sans voter, si l’on avait la sûreté, l’égalité, la liberté. Le vote n’est qu’un moyen de conserver tous ces biens. L’expérience a fait voir cent fois qu’une élite gouvernante, qu’elle gouverne d’après l’hérédité, ou par la science acquise, arrive très vite à priver les citoyens de toute liberté, si le peuple n’exerce pas un pouvoir de contrôle, de blâme et enfin de renvoi. Quand je vote, je n’exerce pas un droit, je défends tous mes droits. Il ne s’agit donc pas de savoir si mon vote est perdu ou non, mais bien de savoir si le résultat cherché est atteint, c’est-à-dire si les pouvoirs sont contrôlés, blâmés et enfin détrônés dès qu’ils méconnaissent les droits des citoyens.

On conçoit très bien un système politique, par exemple le plébiscite (1), où chaque citoyen votera une fois librement, sans que ses droits soient pour cela bien gardés. Aussi je ne tiens pas tant à choisir effectivement, et pour ma part, tel ou tel maître, qu’à être assuré que le maître n’est pas le maître, mais seulement le serviteur du peuple. C’est dire que je ne changerai pas mes droits réels pour un droit fictif. »

ALAIN

  1. Vote par lequel un peuple abandonne le pouvoir à un homme.

Sujet de philo du bac ES 2017

Sujet n° 1 : Une société peut-elle se passer d’art ?

Sujet n° 1 : La loi suffit-elle à définir le juste ?

Sujet n° 3 : Explication d’un texte de Descartes, extrait de Lettre à Elisabeth

Mais souvent la passion nous fait croire certaines choses beaucoup meilleures et plus désirables qu’elles ne sont ; puis, quand nous avons pris bien de la peine à les acquérir, et perdu cependant[1] l’occasion de posséder d’autres biens plus véritables, la jouissance nous en fait connaître les défauts, et de là viennent les dédains, les regrets et les repentirs. C’est pourquoi le vrai office[2] de la raison est d’examiner la juste valeur de tous les biens dont l’acquisition semble dépendre en quelque façon de notre conduite, afin que nous ne manquions jamais d’employer tous nos soins à tâcher de nous procurer ceux qui sont, en effet, les plus désirables ; en quoi, si la fortune[3] s’oppose à nos desseins, et les empêche de réussir, nous aurons au moins la satisfaction de n’avoir rien perdu par notre faute, et ne laisserons[4] pas de jouir de toute la béatitude naturelle dont l’acquisition aura été en notre pouvoir.

DESCARTES, Lettre à Élisabeth septembre 1645.

[1] Cependant : pendant ce temps

[2] Office : fonction.

[3] Fortune : hasard

[4] Laisser de : manquer de

[5] Ses mouvements : les mouvements du corps

[6] Mécaniques : sciences du mouvement

[7] Entend : comprend

Sujet de philo du bac S 2017

Sujet n° 1 : Vit-on en société pour satisfaire ses désirs ?

Sujet n° 2 : La connaissance des êtres vivants implique-t-elle de les hiérarchiser ?

Sujet n° 3 :Dégagez l’intérêt philosophique du texte suivant, en procédant à son étude ordonnée.

Parce que nous avons tous éprouvé, dès notre enfance, que plusieurs de ses[5] mouvements obéissaient à la volonté, qui est une des puissances de l’âme, cela nous a disposés à croire que l’âme est le principe de tous. A quoi aussi a beaucoup contribué l’ignorance de l’Anatomie et des Mécaniques[6]: car, ne considérant rien que l’extérieur du corps humain, nous n’avons point imaginé qu’il eut en soi assez d’organes, ou de ressorts, pour se mouvoir de soi-même, en autant de diverses façons que nous voyons qu’il se meut. Et cette erreur a été confirmée, de ce que nous avons jugé que les corps morts avaient les mêmes organes que les vivants, sans qu’il leur manquât autre chose que l’âme, et que toutefois il n’y avait en eux aucun mouvement. Au lieu que lorsque nous tâchons à connaître plus distinctement notre nature, nous pouvons voir que notre âme, en tant qu’elle est une substance distincte du corps, ne nous est connue que par cela seul qu’elle pense, c’est-à-dire qu’elle entend[7], qu’elle veut, qu’elle imagine, qu’elle se ressouvient, et qu’elle sent, parce que toutes ces fonctions sont des espèces de pensée. Et que, puisque les autres fonctions que quelques-uns lui attribuent, comme de mouvoir le cœur et les artères, de digérer les viandes dans l’estomac, et semblables, qui ne contiennent en elles aucune pensée, ne sont que des mouvements corporels, et qu’il est plus ordinaire qu’un corps soit mû par un autre corps, que non pas qu’il soit mû par une âme, nous avons moins de raison de les attribuer à elle qu’à lui.

(5) : ses mouvements : les mouvements du corps

(6) Mécaniques : sciences du mouvement

(7) Entend : comprend

DESCARTES, La Description du corps humain et de toutes ses fonctions

 

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Sujet de philosophie du bac technologique 2017 (toutes séries – STMG, STI2D, etc. – sauf TMD)

Sujet n° 1 : Y a-t-il des techniques pour être heureux ?

Sujet n° 2 : L’expérience se réduit-elle au vécu ?

Sujet n° 3 : Explication d’un texte d’Hannah Arendt, Du mensonge à la violence